Une place pour chacune et chacun

Un job plutôt qu’une allocation : Assurer un droit à l’emploi et limitons les allocations de chômage dans le temps

Nous proposons d’instaurer un droit à l’emploi et de limiter les allocations de chômage à une période de 2 ans consécutifs pour éviter de faire tomber dans la dépendance les chercheuses et chercheurs d’emploi.

48.3 %
Le poucentage des chômeurs complets indemnisés au chômage depuis 2 ans et plus (statbel).
6.2 milliards
Le coût du budget « chômage et interruptions de carrière » pour le fédéral (source BOSA).
51%
Le pourcentage des Wallons qui estiment qu’il faut limiter les allocations de chômage à deux ans (sondage IPSOS).

Ce que nous proposons

Les allocations de chômage seront revues à la hausse afin de mieux protéger les travailleurs contre une perte temporaire d’emploi. Au terme d’une période de chômage de 2 ans consécutifs, tout chercheur d’emploi se verra automatiquement proposer un contrat de travail dans le secteur public ou associatif, en tenant compte de son profil et de son parcours de formation. Le demandeur d’emploi aura également la possibilité de demander de convertir pendant un an son allocation de chômage en une aide de lancement s’il propose un projet entrepreneurial qui aura été jugé viable par une banque. Cet emploi sera rémunéré à l’instar du modèle français « territoires zéro chômeur ». Les modalités de l’octroi de ce nouveau contrat et de son échelle salariale seront déterminées par le gouvernement qui se concertera avec les acteurs et secteurs concernés. En cas de refus de la part du demandeur d’emploi, celui-ci perdrait ses allocations de chômage.

Une fois dans sa carrière, chaque personne pourra bénéficier d’allocations de chômage pendant trois années supplémentaires, pour un total de 5 ans, afin de reprendre des études ou une formation afin d’étoffer ses compétences ou se réorienter.

Pourquoi ?

  • Personne n’est inemployable lorsque l’emploi est adapté aux capacités et aux compétences des personnes ;
  • Ce n’est pas le travail qui manque. Un grand nombre de travaux utiles, d’une grande diversité, restent à réaliser — lorsque le critère de la rentabilité marchande n’est pas le seul déterminant dans le choix des activités ;
  • Il vaut mieux investir dans l’emploi que dans les allocations. La privation durable d’emploi coûte plus cher à la collectivité que la création des emplois nécessaires pour faire de l’emploi un droit ;
  • De plus en plus de personnes n’acceptent plus que la Belgique soit l’un des seuls pays au monde à octroyer des allocations de chômage illimitées dans le temps. Cette approche relève parfois davantage de l’assistanat que de la mobilisation des talents de chacun pour les réorienter adéquatement. Or travailler est un facteur d’épanouissement personnel important. C’est aussi une source essentielle de valorisation et de socialisation ;
  • Nous nous inspirons du modèle scandinave : certes, les allocations de chômage sont limitées à deux ans, mais elles sont revues à la hausse (par exemple 75% ou 80% du dernier salaire) pour ne pas ajouter de la précarité financière au moment de la perte du job, tandis que les frigos restent à remplir, les études des enfants à payer, les prêts à rembourser, etc. Plus serein, le chercheur d’emploi pourra alors se réactiver plus facilement.

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