Ce que nous proposons
La Fédération Wallonie-Bruxelles doit garantir, par un refinancement, une offre suffisante de places (via le public, l’associatif ou le privé).
Il faut commencer par soutenir les crèches subventionnées dont près d’un quart sont en déficit et menacent de fermer en réinjectant les 125 millions d’euros prévus sous la législature précédente dans la cadre de la réforme MILAC (milieux d’accueil). Régions et Communautés mobiliseront en outre le public, l’associatif et le privé pour un renforcement substantiel de la programmation de création de places, en veillant à ce que l’ensemble du territoire de Wallonie et de Bruxelles en bénéfice à hauteur de ses besoins. Le développement d’initiative nouvelles, notamment les crèches en entreprise ou dans des pôles de mobilité tels que les gares, sera également encouragé. La qualité de l’accueil sera renforcée de sorte à atteindre le taux d’encadrement de 1,5 ETP pour 7 places prévu dans la réforme MILAC non mise en oeuvre durant cette législature.
L’attractivité de la profession sera assurée grâce à une revalorisation salariale. Les formations seront harmonisées et le nouveau bachelier en Accueil et éducation du jeune enfant sera largement promu. Des campagnes d’informations seront lancées auprès des publics susceptibles d’opter pour les métiers de l’enfance dès la fin du tronc commun dans l’enseignement secondaire.
La gratuité de l’accueil sera élargie progressivement en ciblant en priorité les travailleurs à bas salaire. L’objectif est d’abord de doubler le nombre de places en crèches ou autres milieux d’accueil et de rendre progressivement ces places gratuites. Pour les parents aux revenus moyens et élevés, la charge financière sera allégée dans un premier temps grâce à un doublement de la déductibilité des frais de garde. La déductibilité passera à 31,4 €/jour (déductible à 45 %). Pour un enfant allant à la crèche 220 jours/an, cela représente annuellement une économie de 1.540 € supplémentaire (128 €/mois). Par ailleurs, il sera étudié d’accorder le statut familles nombreuses aux ménages dès 2 enfants au lieu de 3, en ce compris pour les familles recomposées.