Un mix énergétique « renouvelable – nucléaire »
La lutte contre le réchauffement climatique et la sécurité d’approvisionnement doivent être les priorités de notre politique énergétique.
La lutte contre le réchauffement climatique et la sécurité d’approvisionnement doivent être les priorités de notre politique énergétique.
Nous souhaitons faire preuve de discernement énergétique et nous affranchir de tout dogmatisme.
Flambée des prix de l’énergie, dépendance aux pays exportateurs de gaz et de pétrole, coupures d’électricité à répétions, baisse insuffisante de note émissions de CO2 et aggravation du dérèglement climatique… Voulons-nous vivre dans un tel monde d’ici quelques années? Pour les Engagé.e.s, la réponse est clairement NON ! Un autre avenir énergétique est possible! Nous devons d’urgence ouvrir les yeux et faire preuve de discernement. Il est temps de. nous affranchir de tout dogmatisme.
A court terme, les énergies renouvelables telles que l’éolien et le photovoltaïque ne sont malheureusement pas suffisantes de par leur caractère saisonnier et intermittent. A certains moments de l’année ou de la journée, les éoliennes et panneaux solaires produisent beaucoup trop d’énergie, souvent quand on n’en a pas forcément besoin. Le surplus ne peut pas être stocké car les technologies sont actuellement insuffisantes. Et il faudra du temps, beaucoup de temps, pour disposer de capacités de stockage de masse. Cette énergie s’en retrouve donc soit revendue à d’autres pays à un prix proche de la gratuité, soit tout bonnement perdue. A d’autres moments, la situation est inversée, notamment lors des “pics” de consommation, en soirée ou en hiver. Même en démultipliant le nombre d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques, nous ne pourrons jamais répondre totalement à la demande. Sachant aussi que la consommation d’électricité pourrait tripler d’ici 30 ans pour remplacer les énergies fossiles, que faire?
Les centrales au gaz sont très couteuses et ont surtout un lourd coût environnemental de par leurs importants rejets de CO². Le choix de poursuivre la piste des centrales au gaz dans le contexte du dérèglement climatique actuel serait donc un suicide environnemental. La guerre en Ukraine doit également nous obliger à réduire notre dépendance aux énergies fossiles et aux pays exportateurs comme par exemple la Russie. Le nucléaire quant à lui, bien qu’encore souvent stigmatisé, arbore de nombreux avantages. Tout d’abord, c’est le moyen de production d’énergie le plus efficace .
C’est aussi l’un des moins couteux, en plus d’avoir un impact écologique réduit par rapport aux énergies fossiles. La fission nucléaire représente aujourd’hui un choix stratégique tout indiqué. Le nucléaire nous assurerait une sécurité d’approvisionnement énergétique peu polluante en attendant que la recherche sur les énergies renouvelables et la “fusion nucléaire aboutissent à de nouvelles options plus pérennes. Il est par contre vrai que le nucléaire génère des déchets radioactifs dont une petite part sont des déchets à haute intensité et à longue durée de vie. C’est pourquoi nous souhaitons renforcer la transparence et le contrôle du traitement, du transport et du stockage des déchets. Nous plaidons à court terme pour le maintien d’au moins deux réacteurs nucléaires existants, et notamment les plus récents. Dès que possible, nous voulons aussi utiliser le nucléaire de nouvelle génération, quand les technologies SMR (small modular reactor) et à neutrons rapides seront disponibles, car elles produisent moins de déchets que les centrales actuelles. Ces investissements pallieront l’instabilité des énergies renouvelables et assureront une transition vers le renouvelable sans désastre socio-économique ou environnemental.