Les consommateurs payent aujourd’hui une TVA sur les biens et services sans que le taux ne tienne compte de l’impact des produits et prestations sur le climat et l’environnement. De plus, les entreprises doivent ensuite reverser à l’Etat cette TVA payée par leurs clients, après déduction de la TVA qu’elles ont-elles-mêmes payée en s’approvisionnant auprès d’autres entreprises. Ce système incite les sociétés à renouveler plus rapidement leurs équipements, même quand cela n’est pas nécessaire, et à multiplier les dépenses, de manière à pouvoir déduire le plus possible et rembourser de plus petits montants auprès du FISC. Si ce système fiscal “fait tourner” l’économie, il s’oppose au principe de sobriété nécessaire pour atténuer le dérèglement climatique. Il faut donc le transformer.
Les biens de consommation doivent être taxés proportionnellement à leur impact environnemental et notamment aux émissions de carbone nécessaire à leur production, de sorte que le prix des produits les plus polluants devienne moins attractif que celui des produits respectueux de l’environnement. Dans le respect des règles européennes, la TVA pourrait être réduite à 10% et complétée par une variable, de 0 à 11% en fonction du cycle de vie du produit ou du service taxé.