Régénération des libertés

Nous ne sommes libres qu’ensemble. Ces dernières années, en raison de la pandémie, nous avons dû restreindre nos libertés. Nous avons accepté de rester enfermés chez nous, de renoncer à passer du temps avec nos proches, de voir limité l’accès aux soins, de repousser des traitements ou opérations, de ne pas accompagner comme nous le souhaitions celles et ceux qui nous quittaient, de ne plus aller au restaurant, au cinéma ou au théâtre, de montrer un pass sanitaire pour se rendre dans des lieux publics…

Confrontés à une menace jusqu’alors inconnue, nous avons compris que prendre soin de nous et des autres était la seule solution.

Être libre ne signifie pas faire ce que l’on veut sans s’inquiéter d’autrui. Être libre ne veut pas dire l’absence de contraintes, mais la possibilité de mener à bien ses projets en considérant les autres comme des soutiens plutôt que des concurrents. Être libre, c’est se réaliser, donner un sens à sa vie en construisant quelque chose de positif pour soi-même et pour les autres. S’engager dans ce que l’on croit juste.

Être libre, c’est également s’opposer à ce que l’on croit injuste, s’indigner face aux règles absurdes, aux lois incohérentes. Le contrat de confiance entre les citoyens et les gouvernements est rompu lorsqu’ils ont le sentiment d’être soumis à l’arbitraire et à l’incompétence. Pour faire société et restaurer ce lien de confiance, il faut régénérer les libertés.

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Les libertés ont un sens si, au-delà des mots, elles se traduisent en acte, si celles et ceux à qui elles sont reconnues ont la capacité de les mettre en œuvre. Il n’y aura pas de régénération des libertés sans justice sociale ni sans capacité d’entreprendre facilement. Nous pensons que chacune et chacun doit disposer des ressources personnelles et matérielles nécessaires à la réalisation de ses projets.

Le développement de la sécurité sociale, le recours à un impôt progressif, les mécanismes de solidarité et de redistribution, la reconnaissance de droits sociaux contribuent à la construction d’une société plus équitable où la reconnaissance des libertés individuelles et la solidarité se renforcent. Tandis que la simplification administrative réelle, les charges réduites, les facilités d’engagement ou de fin de contrat, les soutiens bancaires facilités, sont autant de facteurs pour libérer l’initiative et favoriser les indépendants.

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La liberté de vivre
en sécurité

Il n’est possible de faire société que si l’on se sent respecté, écouté et protégé. Liberté et justice sont indissociables. Nous croyons que l’État est le mieux à même de défendre nos libertés. Il garantit la vie en paix et en sécurité et assure le respect des droits.

Nous voulons réinvestir dans la justice et la sécurité qui fondent l’État de droit. Elles sont les garantes de l’égalité et de la cohésion sociale. Chacune et chacun doit se sentir en sécurité et avoir la certitude qu’en cas de besoin, elle et il pourra compter sur les forces de l’ordre et les services de sécurité compétents.

Assurer la sécurité de toutes et de tous doit également être notre priorité sur le plan international. Nous voulons que la Belgique contribue activement aux opérations de maintien de la paix, que ce soit sous les auspices de l’ONU, de l’OTAN ou de l’Union européenne.

Parallèlement, la coopération au développement doit permettre à notre pays de faire preuve de solidarité. Ses procédures doivent être simplifiées pour lui donner plus de souplesse et de réactivité. En dehors de l’aide humanitaire d’urgence, son efficacité doit se mesurer par des réductions effectives de la pauvreté. Les services diplomatiques doivent également être renforcés pour jouer leur rôle de médiateurs et de facilitateurs des différents processus de paix, mais aussi d’assistance des 600.000 Belges vivant à l’étranger ainsi que les citoyens rencontrant des difficultés lors de leurs voyages.

Regeneration Liberter Petit Enfant

La liberté de conscience

Personne ne vit indépendamment des autres. Faire société, c’est accueillir la diversité des convictions et des cultures. Chacune et chacun doit être en mesure de défendre ses idées et de partager ses opinions.

 

Être libre, c’est vivre conformément à ses valeurs et à sa conscience.

Nous défendons farouchement le droit de croire et celui de ne pas croire. Nous sommes soucieux de la liberté d’expression et de manifestation, qui engage une responsabilité envers autrui. Nous pensons qu’il n’y a de société possible que dans la bienveillance réciproque et l’écoute mutuelle.

Nous voulons d’un État résolument impartial et pluraliste. Nous attendons de lui qu’il fasse preuve d’une neutralité totale, mais bienveillante, à l’égard des religions et des mouvements philosophiques, qu’il leur garantisse une protection constitutionnelle, dans le respect de l’égalité de traitement, pour permettre à celles et ceux qui le souhaitent de pratiquer leur culte.

Un pays ne se réduit pas à l’addition de communautés. Pour faire société, il est essentiel de faire confiance à l’autre, d’apprendre à l’apprécier en coopérant et en s’entraidant, de partager des souvenirs et des projets. Nous devons voir dans les différences d’origine, de culture, de conviction, de genre, de préférence sexuelle ou d’aptitude, autant de richesses pour peu qu’elles puissent se nourrir réciproquement et créer un projet commun alimenté des parcours de vie de chacun. Faire société, c’est se créer une histoire commune. Cette histoire commune ne peut s’écrire qu’au pluriel.

Sur les questions éthiques et bioéthiques, il apparait désuet de vouloir imposer une unicité de vue sur des sujets qui, par nature, sont éminemment complexes et renvoient souvent au parcours de vie intime de chacun. Sur ces questions, la liberté de penser et de voter de nos élus doit être garantie.

La liberté d’aimer et d’être

L’humain est un être de relation qui a besoin d’être reconnu et respecté pour ce qu’il est au même titre que les autres. Aimer la personne que l’on souhaite, qui nous aime en retour est l’une des libertés les plus évidentes. C’est pourtant l’une des plus récentes et des plus fragiles. Elle continue à être remise en question par des gouvernements ou des citoyens, souvent en instrumentalisant les religions alors que celles-ci devraient être source de sens et de solidarité.

Les Engagés - liberté d'aimer

Nous refusons les paroles et les comportements méprisants, stigmatisants, humiliants à l’égard des communautés homosexuelles et transgenres. Nous nous battrons contre l’homophobie et la transphobie qui restent quotidiennes en Belgique. Nous voulons que la sexualité des personnes homosexuelles soit prise en compte dans les maisons de repos et le milieu hospitalier. Les personnes LGBTQIA+ doivent être reconnues comme public-cible des plans « diversité » de la fonction publique.

Non binaire

La question du genre transforme nos sociétés en profondeur, balayant la conception binaire qui la fonde historiquement.

Prendre conscience qu’il peut exister une pluralité plus grande de genre bouscule ce qui semble évident pour tant de personnes. Ce combat ne pourra se gagner qu’avec de la pédagogie et de la compréhension réciproque, pas en opposant les uns aux autres.

poing

Chaque année 40.000 plaintes pour violences conjugales sont enregistrées en Belgique. La réalité est certainement plus grave encore car de nombreuses victimes ne déposent pas plainte en raison de la lourdeur des démarches, de leur crainte de ne pas être crues ou de la peur, de la honte et de la culpabilité. Leur assurer, ainsi qu’à leur famille un environnement bienveillant, sain et sécurisant est crucial.

La liberté de se déplacer

Si la pandémie nous a isolés les uns des autres, elle a libéré le citoyen d’une de ses principales sources de stress : le temps perdu dans ses déplacements. Des millions de personnes ont retrouvé plusieurs heures de liberté par semaine. Nous voulons que le télétravail puisse être considéré comme la norme dans les secteurs où il est envisageable une partie de la semaine.

Nous voulons également développer l’offre de mobilité des services publics, augmenter leur attractivité et encourager les solutions favorables à la décongestion de notre réseau (auto)routier.

La liberté de prendre le temps

Nous sommes confrontés à une accélération du monde, une succession toujours plus rapide d’évènements, une multitude d’opportunités. Ce tourbillon finit par donner le vertige. Il est vain si nous ne pouvons prendre le temps de se poser, de respirer, de ralentir lorsque nous le souhaitons. Le temps est une ressource rare et essentielle. Celui que nous perdons, celui qu’on nous prend est vécu comme une violence inouïe lorsque l’épuisement guette. Les burn-out professionnels et familiaux, en forte croissance, sont l’expression d’un temps qui manque pour soi et ses proches.

Nous voulons utiliser le temps de manière plus sobre et efficace. La réorientation vers une économie de la qualité conduira à privilégier des biens que la succession des modes ne rendra plus aussitôt obsolètes et à voir dans les achats un investissement plutôt qu’une consommation éphémère. Nous voulons œuvrer à une meilleure organisation collective pour réduire le temps perdu.

Prendre le temps

La liberté de rester des êtres humains

La révolution numérique représente l’un des défis majeurs de notre époque. Elle crée une nouvelle réalité. C’est un monde à la fois fascinant et mystérieux, que nous devons apprivoiser. La technologie nous invite à innover, à nous réinventer. Mais… la révolution numérique comporte aussi des dangers. Les avis de tous et les humeurs de l’instant remplacent souvent la connaissance et les repères communs. Les technologies imposent des comportements standardisés.

L’analyse automatisée des données favorise les discriminations. L’avènement des robots et d’objets autonomes pose la question de la responsabilité : sont-ils à même de prendre des décisions et de poser des actes dits volontaires ? Nous voulons interroger les rapports de l’homme et de la machine. Un cadre législatif, à l’échelon national comme international, doit être défini pour encadrer le développement du numérique et de l’intelligence artificielle. Il devra comporter une attention aux enjeux de genre et de cyberviolence.

Nous souhaitons faire comprendre à la population les enjeux des transformations technologiques, ses bienfaits, en attirant l’attention sur les inégalités et les dépendances qu’elles provoquent. Nous voulons que le développement du numérique se fasse au service de la qualité de vie tout en restant respectueuse de la singularité et l’autonomie des humains. Il en va de notre liberté la plus profonde, celle de rester des êtres humains.

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