Nous défendons farouchement le droit de croire et celui de ne pas croire. Nous sommes soucieux de la liberté d’expression et de manifestation, qui engage une responsabilité envers autrui. Nous pensons qu’il n’y a de société possible que dans la bienveillance réciproque et l’écoute mutuelle.
Nous voulons d’un État résolument impartial et pluraliste. Nous attendons de lui qu’il fasse preuve d’une neutralité totale, mais bienveillante, à l’égard des religions et des mouvements philosophiques, qu’il leur garantisse une protection constitutionnelle, dans le respect de l’égalité de traitement, pour permettre à celles et ceux qui le souhaitent de pratiquer leur culte.
Un pays ne se réduit pas à l’addition de communautés. Pour faire société, il est essentiel de faire confiance à l’autre, d’apprendre à l’apprécier en coopérant et en s’entraidant, de partager des souvenirs et des projets. Nous devons voir dans les différences d’origine, de culture, de conviction, de genre, de préférence sexuelle ou d’aptitude, autant de richesses pour peu qu’elles puissent se nourrir réciproquement et créer un projet commun alimenté des parcours de vie de chacun. Faire société, c’est se créer une histoire commune. Cette histoire commune ne peut s’écrire qu’au pluriel.
Sur les questions éthiques et bioéthiques, il apparait désuet de vouloir imposer une unicité de vue sur des sujets qui, par nature, sont éminemment complexes et renvoient souvent au parcours de vie intime de chacun. Sur ces questions, la liberté de penser et de voter de nos élus doit être garantie.