Si nous sommes pour la collaboration internationale avec des pays tiers, nous sommes cependant convaincus que tous les accords commerciaux ne sont pas forcément vertueux par essence et que leur signature doit être encadrée et soumise à des conditions strictes pour qu’ils constituent réellement un PLUS pour notre société.
Nous demandons donc à ce que tout accord soit soumis à un triple test avant de pouvoir être entériné : « Anti-dumping », « Juste-échange » et « Autonomie stratégique ». Ce n’est que si ces tests révèlent que les conditions d’une concurrence saine et pérenne sont réunies que l’accord commercial pourra être signé.
- L’anti-dumping a pour objectif de contrôler que le jeu de la concurrence n’est pas faussé (et ne risque pas de l’être) par des aides d’état, des subsides ou tout autre intervention, directe ou indirecte qui mettrait nos concurrents dans une situation artificiellement avantageuse.
- Le « juste-échange » a pour but de vérifier que nous ne soyons pas obligés, pour être en capacité de concourir de manière équitable, de renoncer à appliquer des standards sociaux, environnementaux, de bien-être animal et sanitaires plus élevés. Les accords commerciaux ne peuvent se faire au prix du renoncement des valeurs auxquelles nous croyons, en nous obligeant systématiquement à aligner les standards sur le moins-disant. Les accords internationaux ne doivent pas nous empêcher d’appliquer et de protéger des standards environnementaux, sociaux et sanitaires plus élevés. Ad minimum, nous devons pouvoir appliquer un « Bouclier social, environnemental ou sanitaire » pour une autre mondialisation, un mondialisation positive.
- L’autonomie stratégique a pour but de vérifier si, suite à la conclusion de l’accord de libre-échange, nous ne risquons pas de créer une dépendance économique qui pourrait être dangereuse pour notre économie et notre souveraineté. Les dernières années nous ont démontré que dans un monde multipolaire et relativement instable, l’autonomie stratégique était fondamentale. Nous ne pouvons pas d’une part plaider pour davantage de souveraineté et d’autre part conclure des accords qui la mettent à mal. Un accord ne peut donc mettre en danger notre autonomie en matière alimentaire/agricole, médicale, numérique/technologique, énergétique ou de défense.