Jeudi dernier, un jeune policier tombait sous la brutalité haineuse d’un individu qui n’était pas inconnu de la justice, un autre était grièvement blessé alors même que cet individu avait proféré des menaces à l’encontre de la police quelques heures auparavant.
Les policiers sont en colère, et nous avec, car même s’il reste à éclaircir des points, ils s’interrogent légitimement sur le fait de savoir si ce drame aurait pu être évité.
Lundi dernier, les ministres de la justice et de l’intérieur sont venus s’expliquer très longuement en commission au parlement.
Nous ne pouvons accepter que les réponses soient :
- les procédures ont été respectées et chacun a fait ce qu’il avait à faire;
- la tolérance zéro à l’égard des violences à l’encontre de la police est appliquée alors qu’on dénombre 669 cas de violences classés sans suite entre 2020 et 2021;
- il n’y avait pas de moyens légaux de retenir l’individu.
Nous avons aussi rappelé comme nous le faisons depuis des années que la police et la justice manquent cruellement de moyens, et que la reconnaissance, le respect, la considération à l’égard des acteurs de la sécurité, cela passe par des actes concrets de financement pour les missions difficiles qu’ils ont à accomplir.
Nous jugerons les actes et les prises de responsabilité des uns et des autres.
Nous continuerons de manière inlassable, comme nous le faisons depuis des années, à défendre ceux qui nous protègent.