Le pays a besoin du retour de l’Etat stratège. Nous n’avons pas à être l’esclave du « tout au marché ». On ne peut être fier du néolibéralisme qui empoche et détrousse, qui profite et appauvrit, qui pompe et ne redistribue pas, qui assèche et n’investit pas dans les infrastructures. Cette doctrine a son corolaire et ami, l’éco-socialisme qui place les citoyens sous perfusion avec des petits chèques et un assistanat qui, au lieu de mettre l’humain debout, le met à genoux. Les dogmes, dont l’antinucléaire, ont vécu. Le retour au pragmatisme et à l’efficacité est indispensable pour redonner à la planète et ses habitants des perspectives durables et soutenables.
La crise de l’énergie doit, plutôt que nous abattre, nous permettre de rebondir avec le courage du changement et une nouvelle vision pour une société régénérée. Nous ne pouvons pas nous concentrer sur quelques mesurettes, nous devons tout faire : énergies alternatives, nucléaire, sortir du carbone, sobriété et politique de prix abordables…
Les Engagés, forts de leur nouveau manifeste, avaient déjà propulsé des idées nouvelles incarnant le courage du changement. Aujourd’hui, au vu de la situation, nous proposons des mesures concrètes qui répondent aux problèmes immédiats et qui tracent de nouvelles perspectives. Nous sommes, par ailleurs, en train de créer un plan Energie-Climat basé sur des réformes bousculant et basculantes puisque malgré les promesses des gouvernements nous sommes comme les vagabonds qui attendent Godot. En tant qu’opposition constructive, nous faisons et ferons le boulot.
Il faut retrouver du sens. Parce que derrière la problématique énergétique, c’est surtout le pouvoir de vivre des personnes qui est en jeu ainsi que la liberté de vivre dans toutes les dimensions de leur humanité.