Un moyen très répandu d’éviter les droits de succession, à la mort, est d’effectuer des donations de son vivant. Ces donations, sont soumises à un droit de donation si elles sont déclarées mais il n’y a pas de système en place pour le faire de manière simple et efficace. Tant que ces donations sont faites suffisamment tôt avant la mort, elles passent sous le radar et aucun droit n’est jamais perçu. Plus proche de la mort, ou pour des donations immobilières, les droits de donations sont courants. Ils sont bien inférieurs aux droits de succession (~3%) et ceux qui savent et peuvent se le permettre y font recours au lieu de payer l’impôt sur l’héritage.
Pour de l’immobilier, l’ingénierie successorale passe par le démembrement de la propriété. Une personne peut donner, de son vivant, la nue-propriété d’un immeuble tout en gardant son usufruit. Des droits de donations seront perçus mais pas de droit de succession. De même, si des parents achètent une maison alors qu’ils ont déjà des enfants, ils peuvent faire l’achat directement au nom de leurs enfants. Les enfants sont nus-propriétaires de la maison tandis que les parents gardent l’usufruit. A la mort des parents, l’usufruit rejoint la nue-propriété.
Les très riches passent par des fondations, dans lesquelles ils logent tous leurs avoirs (actions d’entreprises, bâtiments…).
Avec la réforme proposée, les donations seront un peu plus élevées (4-5% au lieu de 3% pour la plupart des cas) mais ils seront au même niveau que les droits de succession qui seront donc beaucoup plus bas. Surtout, toutes les donations, à quelque moment qu’elles se fassent dans la vie d’une personne, seront concernées. Un système d’échange d’information sera mis en place pour qu’elles soient bien repérées.