De plus, cette mesure éviterait que l’inflation ne monte encore plus ; chacun y gagnerait sans porter de grave préjudice aux bailleurs
Il y a aussi urgence pour éviter la spirale inflationniste ! L’inflation des loyers est jusqu’à aout 2022 restée pratiquement inchangée, autour de 3,73%, alors que l’inflation générale (IPC) grimpait à 9,94%. D’ici un an, l’indexation des loyers aux taux de l’indice santé actuel (9,7% en aout) risque de faire monter l’inflation générale à 10,4%, soit 0,5% de plus qu’aujourd’hui.
Cette augmentation se répercutera sur le reste des prix nourrissant une spirale inflationniste. Il faut enrayer cette spirale.
L’inflation en aout 2022 était à 9,94% mais l’inflation hors énergie était à 5,99%. En retirant la composante énergétique de l’indexation de tous les loyers, nous pourrions maintenir le niveau d’inflation générale à un niveau de 0,3% plus bas (10,11%). Réduire l’inflation de 0,3% points représente une économie de ~100€/an pour le ménage moyen dont le budget était de 35.209€ en 2020. TOUS les ménages finiront par en bénéficier, qu’il soit locataire ou propriétaire. On peut s’attendre à ce que l’impact de l’Indice Bâtiment Performant, qui un chiffrage plus précis, aura un impact de cet ordre de grandeur.
Ce que les bailleurs pourraient perdre par une réduction de l’indexation de leurs loyers, ils le récupèreront en partie par une réduction du niveau d’inflation générale. Ce renoncement partiel dans la personne des bailleurs servira à l’ensemble de la population, y compris eux-mêmes et leurs proches.
Par ailleurs, l’augmentation des loyers par l’indexation ne reflète pas l’augmentation des charges des bailleurs. Leurs charges avant impôt ne représentent qu’un pourcentage minoritaire du loyer (précompte immobilier, frais de gestion, travaux, …). L’augmentation des charges est bien moins importante que l’augmentation du loyer dégageant ainsi un surprofit pour les bailleurs. Si le bailleur a acheté son bien grâce à un emprunt bancaire à taux fixe, l’indexation devient une rente. Les bailleurs commerciaux font leur meilleure année alors que des locataires ont la tête sous l’eau.