Budget 2025 : transparence et responsabilité
Ce mercredi 16 octobre 2024, le Gouvernement wallon a présenté son budget 2025 conjointement avec celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Ce mercredi 16 octobre 2024, le Gouvernement wallon a présenté son budget 2025 conjointement avec celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Jamais un Gouvernement wallon n’avait eu une trajectoire budgétaire si ambitieuse grâce à sa déclaration de politique régionale volontariste. Le Gouvernement a réalisé un budget qui s’inscrit dans la trajectoire d’assainissement voulue dans l’accord de Gouvernement. Durant les travaux, le Gouvernement a traité du budget ajusté 2024 et du budget initial 2025 afin d’assurer une parfaite cohérence des décisions.
Comme annoncé par les négociateurs, il n’y a pas de nouvelles taxes.
En moyenne, l’amortissement annuel de la dette ces dernières années était de l’ordre de 800 millions EUR.
L’amortissement de la dette en 2025 connaît un pic historique avec près de 1,4 milliard EUR. Cela est notamment dû à un emprunt important réalisé pendant la crise du Covid en 2020 et arrivant à échéance en 2025.
Ce montant d’amortissement et la balise de financement fixée par le Conseil régional du trésor, soit un montant de maximum 3,3 milliards EUR de financement sur les marchés financiers, ont constitué deux contraintes majeures dans l’élaboration du budget initial 2025.
Le Gouvernement wallon a respecté les balises en atteignant un solde brut à financer (différence entre recettes et dépenses) de – 2,906 milliards EUR en fin de conclave.
Le Gouvernement se donne jusqu’à la fin 2024 pour décider du devenir des projets du Plan de relance.
Pour ce faire et d’ici là, l’utilisation rationnelle des moyens régionaux guidera les choix du Gouvernement tout en respectant les engagements irrévocables pris.
Pour 2025, considérant que le Plan est majoritairement engagé, 1.204 millions EUR sont prévus en crédits de liquidation.
Le Gouvernement a également décidé de continuer à financer des projets économiquement porteurs pour la Wallonie et qui auront un impact positif sur les citoyens.
Plusieurs décisions ont été prises durant ce conclave sur des dossiers budgétairement sensibles trop souvent reportés. C’est le cas notamment de l’intervention régionale en compensation des réductions des recettes fiscales des Communes et Provinces relatives aux exonérations des taxes additionnelles au précompte immobilier ainsi que, pour les communes, aux exonérations de la taxe industrielle compensatoire et de la taxe sur la force motrice.
Le Gouvernement a décidé, dans le cadre de l’ajustement du budget 2024, d’inscrire les 160,7 millions EUR supplémentaires nécessaires pour clore ce dossier pour les années 2023 et 2024. Vu la charge croissante de ces dispositions pour le budget régional, une réforme du dispositif sera préparée par le Ministre en charge dès le début de l’année 2025.
Cet exemple traduit la volonté de l’exécutif wallon de prendre ses responsabilités le plus rapidement possible, afin d’assainir la situation budgétaire.
Toujours dans les mesures décidées pour l’ajustement du budget 2024, 63,7 millions EUR seront réinjectés dans la SWCS. Cet apport était absolument nécessaire afin d’éviter la faillite de la SWCS, en charge de l’octroi de financements pour l’acquisition et la rénovation de logement et dont la situation financière présentait un grave déséquilibre entre son passif et son actif (risque de liquidité). Le contrat de gestion de la SWCS et son modèle seront corrigés afin de solutionner les problèmes. 10 millions EUR ont également été consentis pour 2025.
Au vu de l’évolution de la guerre en Ukraine, le Gouvernement wallon a décidé de réserver des moyens qui serviront à financer l’accueil de réfugiés ukrainiens. Ces moyens pourront être réajustés en fonction des nouveaux besoins dans le courant de l’année 2025.
Le Gouvernement a dégagé un montant de 17,5 millions EUR pour soutenir les éleveurs touchés par la maladie de la “langue bleue”. Ce montant particulièrement attendu est prévu dans le budget ajusté 2024 afin de permettre une intervention la plus rapide possible. La Ministre de l’Agriculture poursuit ses efforts auprès du fédéral sur le volet prévention et par ailleurs, une demande d’intervention du fonds de réserve européen de crise a été déposée.
Les efforts qui permettront les économies voulues par le Gouvernement wallon seront portés par toute la sphère publique. L’objectif n’est pas de supprimer des politiques ou des services mais bien de modifier la manière de travailler en changeant les habitudes et surtout d’évaluer le résultat de nos politiques publiques. Chacun devra accepter ce changement, s’atteler à proposer de nouvelles méthodes de fonctionnement pour augmenter l’efficience des dépenses. Cependant, certains secteurs essentiels seront préservés : l’objectif est de minimiser l’impact sur les citoyens, les associations et le secteur de la santé.
Pour rappel, la méthode mise en place par le Ministre du Budget, effective depuis 2022, est celle d’un effort structurel cumulatif de réduction du déficit à 1% des recettes.
Pour 2025, l’effort réalisé est inédit : 268 millions EUR. Celui-ci permettra notamment de financer des politiques nouvelles et leur impact sur 2025.
Années | Économies |
2022 | 150 millions |
2023 | 250 millions |
2024 | 100 millions |
Sous-total | 500 millions |
2025 | 268 millions |
Total |
768 millions |
Ces efforts structurels ainsi que le respect de la balise de financement sur les marchés financiers doivent permettre de démontrer les efforts entrepris pour assurer la soutenabilité des finances régionales et ainsi conserver la confiance des investisseurs, reflétée au travers de la notation Moody’s. Il est néanmoins rappelé l’influence sur la Région wallonne de la notation de l’entité fédérale, laquelle a été revue de « Aa3 associée à une perspective stable » à « Aa3 associée à une perspective négative » récemment.
Type | Mesure | Effort en milliers EUR |
Recettes | Meilleur suivi et contrôle de l’octroi des subventions et de la récupération d’indus | 5.000 |
Dépenses | Effort Parlement Wallonie | 380 |
Dépenses | Maintien de l’indexation du Fonds des communes sans la majoration de 1% supplémentaire | 15.646 |
Recettes | Recettes propres SOFICO | 2.000 |
Dépenses | Diminution des aides économiques | 15.000 |
Dépenses | Mesures accompagnement PKM | 3.800 |
Dépenses | Diminution des moyens octroyés annuellement en octroi crédits et prises de participations (OCPP) à WE | 45.000 |
Dépenses | Gel indexation APE Pouvoir locaux et secteur marchand | 13.531 |
Dépenses | Lutte abus social dans les Titres-Services | 1.000 |
Dépenses | Mutualisation et synergies entre CISP, MIRE, ALE et MDE | 5.500 |
Recettes | Valorisation dividendes FN Herstal | 15.000 |
Dépenses | Moratoire sur le subside aux intercommunales de déchets | 8.000 |
Dépenses | Autonomisation des Marronniers et du Chêne aux Haies | 300 |
Dépenses | Rationalisation et bonne gouvernance dans la fonction publique | 11.600 |
Dépenses | Accompagnement de l’hippodrome de Wallonie dans la recherche d’un repreneur privé – Suppression de la subvention régionale | 950 |
Dépenses | Diminution des subventions facultatives | 60.000 |
Dépenses | Effort coût fonctionnement du SPW | 11.796 |
Dépenses | Effort coût fonctionnement des UAP | 53.579 |
Total | 268.082 |
Trois nouvelles thématiques ont été définies :
Pouvoirs locaux
Territoire
Mobilité/infrastructures
Rationalisation des aides économiques
Non indexation de l’enveloppe APE pour les Pouvoirs locaux et le secteur marchand
Mesures diverses
Rénovation des crèches
Tourisme et le patrimoine
Des efforts inédits ont été réalisés afin de :
Le Gouvernement wallon a été plus loin que les objectifs chiffrés de l’accord des négociateurs.
(en milliards EUR) | Initial 2025 | Initial 2026 |
Politique constante | -2,49 | -2,13 |
Trajectoire des négociateurs | -2,36 | -2,01 |
Résultat du conclave | -2,29 |
Soldes budgétaires (millions EUR) | 2024 Initial | 2025 Initial | Delta Ini 25 – Ini 24 |
(1) RECETTES | 18.117 | 18.857 | 740 |
(2) DEPENSES | 21.093 | 21.762 | 670 |
(3) SOLDE BRUT A FINANCER = (1)-(2) | -2.976 | -2.906 | 70 |
(4) CORRECTIONS SEC | 767 | 619 | -148 |
(5) SOLDE SEC = (3) + (4) |
-2.209 | -2.287 | -78 |
télécharger le communiqué de presse
Stéphanie Wyard | Porte-parole – 0473/80.66.47 – stephanie.wyard@gov.wallonie.be
Stéphanie Gomins | Porte-parole – 0475/76.88.22 – stephanie.gomins@gov.wallonie.be
Nicolas Reynders | Porte-parole – 0473/27.14.79 – nicolas.reynders@gov.wallonie.be
Jérôme Hardy | Porte-parole – 0497/54.02.51 – jerome.hardy@gov.wallonie.be
Gillian Hermand | Porte-parole – 0493/71.99.04 – gillian.hermand@gov.wallonie.be
Séverine Cirlande | Porte-parole – 0478/42.00.97 – severine.cirlande@gov.wallonie.be
Simon Souris | Porte-parole – 0473/75.67.09 – simon.souris@gov.wallonie.be
Jean-Philippe Lombardi | Porte-parole – 0479/86.05.95 – jean-philippe.lombardi@gov.wallonie.be
Ce mercredi 16 octobre 2024, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a présenté son budget 2025 conjointement avec celui de la Région wallonne.
Ce premier exercice de la législature incarne clairement la volonté de cette nouvelle majorité de prendre ses responsabilités. Il pose les premiers jalons d’une politique rigoureuse évitant les mesures d’austérité tout en dégageant des moyens nouveaux pour les priorités que sont l’enseignement et l’aide à la jeunesse.
La trajectoire budgétaire pour l’ensemble des 5 années à venir a également été précisée et chiffrée. Pour rappel, l’objectif fixé par le Gouvernement consiste à ramener à l’équilibre d’ici 10 ans l’ensemble Fédération Wallonie-Bruxelles et Région Wallonne, avec un objectif intermédiaire de réduction du déficit de moitié d’ici 2029. Pour la législature 2024-2029, cet objectif intermédiaire se déclinera, d’une part, en un retour à l’équilibre pour la Région Wallonne et, d’autre part, en une stabilisation du déficit pour la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« Nous prenons nos responsabilités et nous évitons ainsi l’austérité. Alors que depuis des semaines certains jouent sur les peurs et agitent les différents secteurs de propos alarmistes, le Gouvernement peut rassurer en annonçant que nous maintenons les rémunérations des enseignants, œuvrons pour des services publics de qualité, soutenons le tissu associatif et garantissons les investissements importants pour la transition climatique. Je veux ici saluer la solidarité dont fait preuve la Région Wallonne. C’est une des lignes de force de nos majorités. Elle est peut-être passée inaperçue en juillet. Mais ce budget d’octobre est l’occasion de la mettre en lumière. En se fixant l’objectif d’un retour à l’équilibre d’ici la fin de la législature, c’est en effet la Région Wallonne qui réalisera le plus gros des efforts budgétaires afin de revenir à des finances publiques francophones responsables mais surtout plus soutenables. » déclare Elisabeth Degryse, Ministre-Présidente et Ministre du Budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« Ce Gouvernement prend clairement ses responsabilités et il est en effet important de rappeler qu’une gestion « de bonne gouvernance » ne signifie pas pour autant de mener une politique d’austérité. En matière d’enseignement, notre volonté est bel et bien de rendre le métier plus attractif dans le but de lutter contre la pénurie et de renforcer les apprentissages. Et dans ce contexte budgétaire compliqué, nous voulons aussi démontrer qu’il est possible de faire aussi bien – voire mieux – , tout en veillant à la pertinence des dépenses publiques », souligne la Première Vice-Présidente et Ministre de l’Education Valérie Glatigny.
Volontaire et responsable cette nouvelle majorité a décidé de procéder à 110 millions d’économies pour éviter que le déficit se détériore en 2025.
Soucieux de montrer l’exemple, le Gouvernement réalisera une économie de 3,6 millions d’euros par rapport à 2024 grâce à la rationalisation des compétences et des cabinets et à la désignation de ministres doubles casquettes.
Le Parlement réduira lui aussi ses dépenses.
Enfin, les subventions facultatives seront réduites de 5,4 millions d’euros, tandis que, pour mettre fin à leur octroi trop souvent discrétionnaire, des nouvelles règles seront fixées renforçant la transparence et la bonne gouvernance dès 2025.
Les principales mesures budgétaires sont, outre cette amélioration de la gouvernance et cette réduction des dépenses des cabinets ministériels et du Parlement, un maintien des dotations de la plupart de organismes parastataux au niveau de 2024, la poursuite de l’implémentation du Pacte pour un enseignement d’excellence et de sa trajectoire budgétaire, tout en assurant sa soutenabilité, et une meilleure contribution des étudiants étrangers à l’enseignement supérieur.
Valorisation du métier d’enseignant et lutte contre la pénurie
Afin de lutter contre la pénurie d’enseignants, l’expérience antérieure des enseignants, venant dans une fonction en pénurie, venant d’autres secteurs professionnels sera valorisée jusqu’à 7 années s’ils viennent occuper une fonction en pénurie. Le dispositif des pools d’enseignants remplaçants sera quant à lui étendu à deux zones supplémentaires passant de 48 à 70 ETP.
Un dispositif progressif de rééquilibrage entre les différents réseaux d’enseignement permettra, d’une part, d’améliorer le financement des écoles subventionnées officielles et libres et, d’autre part, de concrétiser en dix ans le principe « un élève = un élève ».
Enfin, un investissement important dans la digitalisation de l’enseignement sera réalisé, notamment pour améliorer la scolarité des enfants malades via les outils numériques, tout comme celle de l’administration par le développement d’une plateforme digitale de la gestion de la paie des salaires du personnel enseignant.
Des moyens supplémentaires pour les jeunes et pour la transition.
Des moyens supplémentaires ont également pu être dégagés pour des politiques nouvelles essentielles.
L’Aide à la Jeunesse fait face à un besoin criant de moyens pour travailler à des problématiques qui ont, pour une grande partie, été identifiées lors de la précédente législature. De nouveaux moyens ont dès lors été prévus, malgré un contexte financièrement complexe, pour de nouvelles politiques qui seront initiées et développées dans la continuité de la politique menée en la matière. L’objectif prioritaire sera d’ouvrir des places en résidentiel et en ambulatoire en adéquation avec les besoins des jeunes et de leurs familles.
L’accueil de la petite enfance est un enjeu crucial de cette législature. Promouvoir un accueil de qualité pour les enfants et permettre à chaque parent qui le souhaite de trouver une place en crèche sont des objectifs qui se complètent.
Le contrat de gestion de l’ONE, qui est d’application jusque fin 2025, trace les lignes de conduite des politiques menées en faveur de l’Enfance. L’ensemble de ces politiques est financé en 2025.
Compte tenu de la situation de crise vécue par un certain nombre de crèches non subventionnées, une aide forfaitaire ponctuelle permettra de couvrir l’augmentation exceptionnelle de leurs coûts de fonctionnement (200 € par enfant).
Des politiques initiées à la fin de la législature précédentes en enfance ou en culture seront poursuivies malgré les moyens supplémentaires qu’elles requièrent. C’est tout particulièrement le cas du Programme d’investissement exceptionnel dans les bâtiments scolaires que le Gouvernement a estimé essentiel afin d’assurer un cadre adéquat aux apprentissages mais aussi de contribuer à la décarbonation énergétique. Le financement du milliard annoncé est désormais intégré dans la trajectoire budgétaire.
Une croissance contenue du déficit
Cette reprise en main des finances publiques permettra sur cette législature de stopper la croissance du déficit et ce, malgré l’impact de la hausse de la cotisation de responsabilisation pension (+267 millions d’euros annuels d’ici 2029), du financement du Plan d’investissement exceptionnel (en moyenne 200 millions d’euros annuels de 2025 à 2029), d’une hausse des charges d’intérêt (+329 millions d’euros annuels d’ici 2029) et de la détérioration de la clé élèves (168 millions d’euros de recettes annuelles en moins d’ici 2029).
Selon les prévisions actuelles, le déficit devrait donc s’élever à 1.287 millions d’euros en 2025 contre 1.225 millions d’euros en 2024.
Si une légère hausse du déficit est encore à prévoir en 2026, l’effet des politiques mises en œuvre devrait en revanche permettre de réduire progressivement celui-ci à partir de 2027, conformément à la trajectoire de stabilisation fixée.
La nature des dépenses de la Fédération Wallonie-Bruxelles impose cette approche évolutive. Elle témoigne de la volonté du Gouvernement de faire preuve de responsabilité comme de son rejet d’une brutale austérité.
télécharger le communiqué de presse
Marc Debont | Porte-parole – 0473/98.08.75 – marc.debont@gov.cfwb.be
Johanne Moyart | Porte-parole – 0473/ 50.65.67 – johanne.moyart@gov.cfwb.be
Séverine Cirlande | Porte-parole – 0478/42.00.97 –severine.cirlande@gov.wallonie.be
Gillian Hermand | Porte-parole – 0493/71.99.04 – gillian.hermand@gov.wallonie.be
Stéphanie Wyard | Porte-parole – 0473/80.66.47 – stephanie.wyard@gov.wallonie.be
Jérôme Hardy | Porte-parole – 0497/54.02.51 – jerome.hardy@gov.wallonie.be
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