À l’attention des enseignant·e·s

À l’heure où, pour faire face à la pénurie, nous réfléchissons à des mécanismes de modernisation et d’attractivité de votre profession, il est indispensable de vous informer en toute transparence. Le respect, la concertation et l’amélioration de vos conditions de travail sont les leviers qui guident notre action. N’en déplaise à celles et ceux qui attisent les peurs en diffusant des fake news ou des raccourcis délétères qui n’ont pour seuls effets que d’instaurer un regrettable climat de méfiance et de colère au détriment de la vision commune que nous avons de l’enseignement. Faisons le point :

L’ENSEIGNEMENT QUALIFIANT SACRIFIÉ ?

FAUX : L’enseignement qualifiant sera optimisé ! Objectif : que lesélèves soient formés et pris en charge par les opérateurs les pluspertinents, selon leur profil et leur choix de filière. Actuellement, 5.400 options sont organisées, mais 2.700 d’entre elles comptent moins de dix élèves, dont 1.300 qui ont des offres similaires à proximité. Il s’agit donc de clarifier le périmètre des différents opérateurs (qualifiant, enseignement pour adultes, Forem, Actiris, IFAPME…) et d’assurer que chaque élève trouve l’opérateur optimal pour l’accompagner.

PLUS DE CHARGE DE TRAVAIL ?

FAUX : Le gouvernement travaille d’une part à un choc de simplification administrative ; et d’autre part, à plus d’autonomie pour les équipes éducatives, pour justement alléger la charge de travail.

DES NOMINATIONS SUPPRIMÉES ?

FAUX : Pour les enseignants déjà en poste ou en cours de nomination, leurs droits sont entièrement préservés.

VRAI : Une réflexion est menée dans le cadre de la modernisation du statut pour les jeunes diplômés en 4 ans, dès 2027. L’objectif est de mieux protéger les nouveaux enseignants grâce à un CDI qui offre une stabilité professionnelle rapide ainsi que des avantages spécifiques. Les conditions et caractéristiques de ce CDI seront définies en concertation avec le monde enseignant. Par ailleurs, l’instauration d’un deuxième pilier de pension sera analysée et ses modalités précisées.

FAIRE SENS DANS UNE SITUATION BUDGÉTAIRE DIFFICILE :

Le Gouvernement a hérité d’un déficit de 1,1 milliard d’euros prévu pour 2024, risquant de grimper à 1,6 milliard d’ici 2029 à politique inchangée. Face à cette situation, nous avons choisi la responsabilité : stabiliser le déficit tout en poursuivant les investissements dans l’enseignement.

Malgré cette situation budgétaire étriquée :

  • Le budget consacré à l’enseignement continue d’augmenter
  • Des mesures de lutte contre la pénurie sont prises
  • Les enseignants conservent l’ensemble de leurs droits
  • Le plan d’investissement dans les bâtiments scolaires est concrétisé
  • Les écoles subventionnées seront progressivement mieux financées pour qu’un élève = élève dans tous les réseaux.

LA FIN DES DPPR ?

FAUX : Aucun projet de texte concernant les DPPR n’existe et ne fait partie de la DPC. Il est par contre exact que l’administration analyse le poste des DPPR afin d’en comprendre l’éventuel impact (ou pas) sur la pénurie d’enseignants. D’autres postes sont analysés de la même manière, dans une logique de bonne gestion budgétaire et de bonne gouvernance. Ceci participe à l’évaluation des politiques publiques. Objectiver une mesure ne signifie pas “vouloir la supprimer”, mais aussi “s’assurer de pouvoir la poursuivre”.