Quel enseignement pour demain ?

Nous comprenons pleinement les interrogations et les préoccupations exprimées par les enseignants, les élèves et leurs familles suite aux changements annoncés. La concertation et le dialogue ont toujours guidé notre action. Pénurie, Qualifiant, CDI… Faisons le point.

Des mesures innovantes afin de renforcer l’attractivité du métier, améliorer les conditions de travail et mobiliser l’ensemble des ressources enseignantes.

L’éducation est le socle de notre société. Elle ne se contente pas de transmettre des connaissances, elle façonne les citoyens de demain. C’est par l’école que se construisent les bases de notre démocratie, de la citoyenneté, et des valeurs de respect et de solidarité. Or, pour que cette mission fondamentale puisse se réaliser, il faut d’abord que chaque élève ait un enseignant devant lui, et que cet enseignant puisse exercer son métier dans des conditions décentes et valorisantes.

Aujourd’hui, la pénurie d’enseignants n’est pas seulement un problème de chiffres, elle révèle un malaise profond dans la profession. De nombreux enseignants quittent leur métier, ou choisissent de ne pas s’y engager pleinement, car ils ne retrouvent plus le sens et l’engagement qu’ils recherchent. Les conditions de travail, les réformes incessantes, les charges administratives et le manque de reconnaissance font que le métier perd de son attractivité. Pourtant, ce sont eux, ces enseignants, qui ont la tâche primordiale de transmettre non seulement un savoir, mais des outils pour affronter les défis de demain.

Si nous ne faisons rien, c’est toute notre société qui en subira les conséquences : des jeunes moins bien préparés à la vie adulte, un creusement des inégalités, et un affaiblissement de la cohésion sociale. La réflexion sur l’école que nous menons n’est donc pas simplement technique ou budgétaire, elle est éminemment humaine et sociale. Il est temps de redonner du sens au métier d’enseignant, de permettre à chaque acteur de l’école de retrouver la fierté et la motivation de participer à cette grande mission d’éducation. Cela passe par une prise en compte des besoins réels : un environnement de travail stimulant et respectueux, des perspectives de carrière motivantes, et une école en phase avec les défis de notre époque.

Ces constat nous imposent d’adopter un plan d’actions concerté avec les acteurs comprenant des mesures innovantes, des modifications des statuts et de l’organisation du système scolaire, afin de renforcer l’attractivité du métier, d’améliorer les conditions de travail et de mobiliser l’ensemble des ressources enseignantes.

La lutte contre la pénurie d’enseignants est l’une des principales priorités. Or l’une des sources de cette pénurie est la précarité professionnelle des enseignants en début de carrière.

  • Plus de 35% des enseignants débutants quittent le métier dans les 5 ans suivant leurs études;
  • De nombreux enseignants temporaires attendent 6 à 7 ans avant de disposer d’un poste relativement stable dans une école, tout en demeurant susceptibles de perdre celui-ci en raison du retour d’un enseignant nommé dans le même pouvoir organisateur, sans stabiliser leur situation;
  • Il n’est pas rare que la nomination intervienne plus tard encore dans la carrière;
  • Pour l’année scolaire 2023-2024, près de 60% des enseignants de WBE étaient nommés à titre définitif. Et les autres 40% sont temporaires, engagés le temps d’un remplacement. Une proportion stable depuis une vingtaine d’années.
Cette instabilité professionnelle :
  • Rend difficile le développement de projets personnels comme l’obtention d’un prêt hypothécaire;
  • Pousse de nombreux enseignants à chercher un autre emploi hors de l’enseignement.

Objectif d’un CDI ? Stabiliser les jeunes enseignants en leur permettant de bénéficier d’un contrat stable rapidement dans leur carrière plutôt que de devoir attendre 10 ou 15 ans avant d’être nommé. L’idée est donc d’améliorer la situation des enseignants débutants. Il n’est par contre pas question de remettre en cause la nomination des enseignants déjà nommés.

Par ailleurs, cette proposition se place dans une réforme plus vaste de la fonction publique. Les enseignants ne sont donc pas les seuls concernés.

Ce CDI serait en outre accompagné par la création d’un barème intermédiaire entre le barème 301 (diplômé de l’enseignement supérieur de type court – 3 ans) et 501 (diplômé de l’enseignement supérieur de type long – 5 ans) pour les enseignants qui sortent de la nouvelle formation initiale des enseignants (4 ans). Il impliquera :

  • L’engagement des nouveaux enseignants sous la forme d’un contrat à durée indéterminée avec une augmentation de l’ordre de deux heures hebdomadaires (avec assouplissement possible en début et en fin de carrière) du temps en classe, afin d’assurer la soutenabilité financière et d’augmenter la présence des enseignants en classe ;
  • Pour les enseignants actuellement en place, la possibilité de conserver le barème bachelier et le temps en classe actuels, ou d’opter pour les mêmes conditions que les nouveaux enseignants (avec assouplissement possible en fin de carrière)
  • Par ailleurs, la DPC envisage une harmonisation des réseaux qui permettrait : d’harmoniser les différents statuts et de favoriser la réaffectation des personnels enseignants, la mobilité entre réseaux en préservant l’ancienneté de services et de fonction, ainsi que la reconnaissance de l’expérience utile pour les enseignants de seconde carrière.

Un choc de simplification administrative est prévu pour réduire la lourdeur administrative dans les écoles. Cela inclut la création d’une plateforme numérique pour gérer les carrières des enseignants, simplifiant les processus administratifs pour les équipes pédagogiques et les directions.

Une étude va être lancée pour comprendre et traiter le mal-être enseignant, plus marqué depuis la pandémie, afin de proposer des solutions qui tiennent compte du contexte professionnel et personnel des enseignants.

Une formation continue plus adaptée à la réalité du terrain sera développée pour les enseignants, avec des modules axés sur des compétences telles que l’éducation aux médias, la gestion de classes multiculturelles et la prévention du harcèlement.

Des dispositifs sont actuellement à l’étude pour mieux soutenir les débutants et ceux en fin de carrière.

L’évaluation des pools de remplaçants dans l’enseignement fondamental, avec une possible généralisation, permettra de répondre rapidement aux absences et d’assurer la continuité des cours. Ce dispositif a démontré son efficacité dans les zones pilotes, en garantissant une continuité pédagogique et en réduisant la charge de travail des directions souvent débordées par la gestion des absences. Par ailleurs, pour les enseignants débutants qui effectuent souvent des remplacements lors de leurs premières années de métier, ce système a l’avantage de leur éviter des allers-retours entre emploi et chômage.
Déjà acté dans le décret programme/budget 2025 : Extension à Namur et au Brabant wallon ET évaluation en cours afin d’optimiser le fonctionnement

Évaluation, et le cas échéant ajustement, des différences de charge de travail entre les enseignants de disciplines différentes selon l’importance du temps qu’ils doivent consacrer à la préparation de leurs cours, au suivi des étudiants et à des activités de correction.

 

Autoriser les enseignants qui le souhaitent à prester plus facilement des heures supplémentaires, et ce en concertation avec les organisations syndicales

Donner la possibilité aux étudiants de dernière année de se voir confier des activités d’enseignement dans le cadre de leurs stages

Cela permettra une meilleure répartition des ressources et facilitera la réaffectation des enseignants entre réseaux, tout en préservant leur ancienneté. Cela permettra également d’harmoniser les statuts et d’améliorer la mobilité des personnels enseignants.
Déjà acté dans le décret programme/budget 2025 : Un élève est enfin égal à un élève ! Ce combat, porté depuis des décennies par Les Engagés, aboutit aujourd’hui avec une égalisation progressive des subventions, qui commence en 2025. Ces subventions atteindront 92 % des dotations perçues par les établissements du réseau WBE dans 10 ans.  Concrètement, cette mesure offrira un souffle financier aux écoles des réseaux subventionnés, qu’elles soient libres, communales ou provinciales. Elle améliorera les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des enseignants, tout en renforçant la cohérence et la solidarité entre tous les acteurs de l’enseignement.
Cette mesure marque un tournant historique dans notre système éducatif en réaffirmant le principe d’équité et en réduisant une fracture qui perdurait depuis trop longtemps.

En parallèle, la poursuite de la mise en œuvre du Pacte pour un Enseignement d’excellence sera assurée, tout en veillant à ce qu’il soit adapté aux réalités des acteurs du terrain. L’évaluation des mesures déjà implémentées permettra d’ajuster les priorités et de renforcer l’impact sur les apprentissages et l’organisation scolaire.

VRAI ou FAUX

❌ Faux. L’objectif du CDI est d’améliorer la situation des enseignants débutants en leur permettant de bénéficier d’un CDI rapidement dans leur carrière.  Les conditions spécifiques de ce CDI doivent encore être négociées, mais le principe même d’un CDI est d’être à durée indéterminée et d’impliquer des mécanismes de protection du travailleur.

❌ Faux. Cette réforme doit encore être construite et sera concertée avec les syndicats et les acteurs de terrain en amont

❌ Faux. Il n’y a pas de remise en cause des droits acquis par les MDP définitifs

❌ Faux. Il n’y a pas de remise en cause des droits acquis. Le CDI devrait être mis en application à la rentrée 2027 et proposé au nouveau enseignants. Les autres pourront en faire la demande si ils le désirent (fort probablement période transitoire)

❌ Faux. Les CDI comprennent des règles de protection des travailleurs, par ailleurs les conditions du CDI enseignants seront négociées en amont de leur mise en place et il existe d’ores-et-déjà des règles de déontologie attachée au statut

✅ Vrai et ❌ Faux : La ministre Glatigny travaille sur un paquet de mesures qui accompagneront ce CDI, des mesures par rapport à la pension, aux congés maladie et à la progression dans la carrière, pour que tous les avantages de la nomination soient préservés

✅ Vrai. L’harmonisation des réseaux et le CDI permettront également d’harmoniser les statuts et d’améliorer la mobilité des personnels enseignants.

✅ Vrai et ❌ Faux : La ministre Glatigny travaille sur un paquet de mesures qui accompagneront ce CDI, des mesures par rapport à la pension, aux congés maladie et à la progression dans la carrière, pour que tous les avantages de la nomination soient préservés. Pour les pensions, un second pilier sera créé pour les contractuels.

❌ Faux. Le CDI est conçu pour stabiliser les jeunes enseignants dès le début de leur carrière, rendant le métier plus attractif en offrant une sécurité d’emploi plus rapide que le système actuel.

❌ Faux. Le CDI sera proposé aux nouveaux enseignants, mais ceux déjà en poste pourront choisir de conserver leur statut actuel. Les négociations détermineront à quel moment les mesures transitoires rentreront en application. La ministre Glatigny vise une entrée en vigueur pour la rentrée 2027 (date où les premiers diplômés masters en Enseignement sortiront)

❌ Faux. Au contraire, la DPC prévoit un vaste plan qui permettent d’activer tous les leviers disponibles pour améliorer les conditions de travail, le stabilité de l’emploi dans l’enseignement et la qualité de l’enseignement.(trouvez toutes les mesures de la DPC en cliquant ici)

Faux. Un plan d’action concerté avec les acteurs du terrain est prévu pour traiter le mal-être enseignant, en particulier après la pandémie, avec des solutions adaptées à leurs besoins professionnels et personnels. ET La formation continue sera renforcée et mieux adaptée aux réalités du terrain, avec des modules sur la gestion de classes, la prévention du harcèlement et d’autres sujets essentiels. ET un choc de simplification administrative va être entamé

Enseignement qualifiant : mesures budgétaires et concertation.  Nous répondons à vos questions.

Soyez certains que Les Engagés restent fidèles à leurs valeurs et que notre attachement à l’enseignement qualifiant n’a pas changé. Nous voyons dans le qualifiant un tremplin vers l’emploi qui en fait une filière d’excellence et de premier choix. Le qualifiant permet d’accompagner et de faire grandir les jeunes afin qu’ils puissent pleinement s’intégrer au monde professionnel et devenir des acteurs essentiels de notre société. Pour nous, il n’est pas question de réduire la qualité de cet enseignement.

Si nous réfléchissions actuellement à différents dispositifs d’optimisation, c’est parce que la FWB perd de manière structurelle des recettes et que l’explosion de la charge de la dette pèse sur nos dépenses. Malgré les économies réalisées, le déficit prévu dans le budget 2025 approche 1,3 milliard d’euros, soit près de 10 % des recettes, alors que, selon le budget 2024, il devait être inférieur à 1 milliard. Cela représente une augmentation d’environ 300 millions en un an et s’aggravera encore dans les années à venir si nous ne réagissons pas rapidement.

Nous devons faire preuve de responsabilité budgétaire aujourd’hui pour préserver les missions essentielles de la Fédération et demeurer capables, par exemple, de payer les salaires des enseignants.

Dans cette situation budgétaire extrêmement contraignante, il était inévitable que certaines mesures de rationalisation concernent l’enseignement, puisque celui-ci représente plus de la moitié des dépenses de la Fédération.

Par ailleurs, depuis 2017, 330 millions supplémentaires ont été investis dans l’enseignement pour financer de nouvelles mesures, comme le renforcement de l’encadrement en maternelle, la gratuité des frais scolaires de la 1re maternelle à la 3e primaire, la mise en place de l’accompagnement personnalisé et l’amélioration du climat scolaire. Il était annoncé de longue date que des réflexions devraient être menées, y compris dans l’enseignement qualifiant.

Nous avons veillé à ce que les décisions prises visent à une rationalisation des ressources pour assurer une gestion plus efficace et adaptée aux besoins du terrain. Ces mesures s’inscrivent avant tout dans une logique de responsabilité et d’optimisation des ressources de manière à limiter le plus possible l’impact sur les élèves. Les Engagés sont attentifs à ce que leur mise en œuvre soit accompagnée d’une concertation et d’un dialogue renforcé avec les acteurs concernés. Un monitoring permanent des effets sur le terrain doit également être assuré. 

Plus généralement, dans cette situation de responsabilité budgétaire, tous les opérateurs (de formation) sont appelés à faire des réformes. Que ce soit du côté régional (wallon) ou du côté de la Fédération Wallonie-Bruxelles, chaque secteur est concerné. Les accords de gouvernement prévoient d’ailleurs que les cabinets ministériels et les Parlements soient les premiers à montrer l’exemple en réduisant leurs budgets.

Ces mesures seront évidemment complétées par des dispositions d’accompagnement nécessaires. Si ces dernières ont dû être annoncées rapidement, c’est pour pouvoir remettre au Parlement le budget 2025 dans les temps.

Malgré les contraintes, plusieurs avancées significatives témoignent de la priorité que nous accordons à l’éducation.

La lutte contre la pénurie d’enseignants est une pierre angulaire de la stratégie gouvernementale, avec dans le budget 2025 déjà de premières mesures : une meilleure valorisation de l’expérience professionnelle pour les enseignants de seconde carrière et le déploiement d’un système de « pool de remplacement ».

Des efforts sont menés également pour moderniser la gestion des salaires via le projet CEPAGE et pour diminuer la charge administrative des équipes.

L’égalisation progressive des dotations entre les réseaux constitue aussi une étape majeure vers une équité renforcée, permettant à tous les élèves d’accéder aux mêmes opportunités, dans les conditions similaires.

Le gouvernement a en effet décidé d’une trajectoire progressive en 10 ans pour harmoniser les dotations et les subventions de fonctionnement. C’est le principe « un élève = un élève », qui bénéficiera largement aux écoles maternelles, primaires et secondaires subventionnées communales, provinciales et libres, tout en les plaçant à égalité avec les écoles de Wallonie-Bruxelles Enseignement. C’est une revendication historique des acteurs qui est enfin rencontrée. Le « pool de remplacement » d’instituteurs a lui été étendu à deux zones supplémentaires (Namur et le Brabant wallon). Cela permet une stabilisation plus rapide des enseignants débutants engagés durant une année scolaire complète, tout en palliant la pénurie. En outre, dans le cadre de la valorisation des professionnels qui souhaitent se reconvertir dans l’enseignement dans une fonction en pénurie, le Gouvernement prévoit de valoriser pécuniairement leur expérience antérieure jusqu’à 7 années.

Dans le cadre des accords sectoriels antérieurs, le gouvernement a aussi poursuivi ses investissements en faveur des enseignants. Il a notamment décidé d’augmenter la prime de fin d’année de 62 euros indexés. Il en va de même pour la revalorisation barémique des administrateurs d’internat, des directeurs de centres de dépaysement et de plein air (CDPA) et des enseignants de l’enseignement secondaire à horaire réduit (ESAHR) qui disposent d’un master et d’une agrégation de l’enseignement secondaire supérieur (AESS), après avoir réussi un module de 60 périodes de formation à la pédagogie de l’enseignement artistique à tous niveaux.

Analyse des mesures et alternatives

Cette mesure cible les 2e et 3e degrés de l’enseignement l’enseignement professionnel et technique de qualification.

Les ajustements visent à rationaliser l’offre pour optimiser l’utilisation des ressources. En particulier, la mesure des 97 % d’encadrement signifie une réduction de 3 % des moyens octroyés pour les sections qualifiantes, afin d’inciter les écoles à mieux se structurer. Les écoles avec les fédérations de leur pouvoir organisateur devront réorganiser leurs classes pour limiter le nombre de groupes comptant moins de 10 élèves (Cela ne concerne pas les cas où la sécurité impose des tailles réduites).
Ces mesures visent à optimiser l’utilisation des ressources. Actuellement, près de 50 % des classes de 5e et 6e années dans le professionnel comptent moins de 10 élèves pour les cours d’option.

Si un élève majeur a été absent une année et qu’il désire s’inscrire en 3e ou 4e année secondaire, il ne pourra être réinscrit. Ces élèves seront orientés vers l’enseignement de promotion sociale (EPS) où ils pourront obtenir leur CESS s’ils le désirent.

L’objectif est d’éviter que des élèves adultes se retrouvent au milieu de classes déjà hétérogènes avec des élèves qui peuvent n’avoir que 14 ans. À cet âge-là, quatre années – ou même plus – représentent une différence énorme. Cette mesure vise donc, premièrement, à offrir au jeune adulte une opportunité de réorientation vers une formation professionnelle plus adaptée à sa maturité, que ce soit dans l’enseignement de promotion sociale ou dans d’autres organismes (IFAPME, Forem, Actiris, CISP…) et, deuxièmement, à garantir aux élèves adolescents dans l’enseignement professionnel et technique de qualification un cadre d’épanouissement moins hétérogène et plus sécurisé. Ce dispositif vise aussi à clarifier les périmètres d’action des différents acteurs de la formation.

La mesure vise à orienter les élèves qui voudraient s’inscrire en 7e TQ et qui ont déjà un CESS vers une autre filière de formation (à l’exception des options de bases groupées Opticien/Opticienne; Prothésiste dentaire; Assistant/Assistante aux métiers de la prévention et de la sécurité; Aspirant/Aspirante en nursing).
Les 7e professionnelles sont quant à elles maintenues. Tous les élèves pourront donc obtenir leur CESS à la fin de leur parcours dans le secondaire.

Elle n’empêche absolument pas l’élève de 6e TQ, qui obtient son CESS cette année-là, de poursuivre sa formation dans l’enseignement de promotion sociale ou d’autres organismes régionaux (IFAPME, EFPME, Forem, Actiris, CISP…) ou encore d’autres parcours d’enseignement supérieur (universitaire ou non universitaire).

La mesure ne bloque donc pas l’élève dans son parcours d’enseignement et de formation, mais le réoriente vers d’autres acteurs que l’enseignement obligatoire et qui offrent un apprentissage cohérent par rapport à ses aspirations professionnelles. Pour garantir une transition harmonieuse, un cadastre des alternatives sera finalisé d’ici le premier trimestre 2025. Celui-ci recensera les 7e années impactées et les alternatives disponibles.

Chaque élève doit pouvoir choisir son parcours en toute clarté. Et si des situations spécifiques révèlent un manque d’alternatives, des ajustements devront être envisagés avec une vigilance accrue.

Accompagnement et ajustements

Nous restons vigilants quant à la mise en œuvre des réformes nécessaires. Un travail approfondi est en cours pour cartographier les solutions disponibles et anticiper les besoins spécifiques des élèves et enseignants concernés. Notre engagement est clair : aucun élève ne sera laissé sans solution, et les enseignants bénéficieront du soutien nécessaire pour éviter toute rupture dans leur parcours professionnel.

Sur la concertation

Point crucial pour les Engagés : nous sommes résolument déterminés à favoriser le dialogue avec tous les acteurs du secteur. Suite à l’émoi suscité par l’annonce des réformes dans l’enseignement, la Ministre-Présidente Elisabeth Degryse a demandé aux membres de son Gouvernement que chaque réforme soit menée en veillant à la prise en considération de l’ensemble des impacts, mais aussi et surtout au dialogue avec les partenaires sociaux et un maximum de personnes issues du terrain. Elisabeth Degryse a pu s’exprimer à de nombreuses reprises dans les médias au sujet de l’importance de la concertation, et a publié en particulier ce message sur l’enseignement qualifiant.