Pour Benoit Lutgen : « il est particulièrement choquant de considérer l’agriculture européenne comme autre chose qu’un projet familial, local, à petite échelle. Il n’y a en Europe aucune ferme, aucun élevage, qui soit de la taille de ces usines que l’on voit parfois en Chine ou en Amérique du Sud, par exemple. Inclure nos producteurs dans un tel projet est absurde, et méprisant.
De nombreux efforts sont consentis depuis plusieurs dizaines d’années par les producteurs pour garantir une production de qualité, tant pour les consommateurs que pour l’environnement. Il est désastreux de continuer à laisser croire que les agriculteurs sont des pollueurs sans état d’âme.
Je me bats donc profondément contre cette proposition et j’espère rallier une large majorité en faveur de ma vision, une majorité qui pense comme moi que nous avons besoin d’encourager les hommes et les femmes qui continuent à produire pour nous nourrir, au quotidien. Des hommes et des femmes qui ne se découragent pas et veulent continuer à faire vivre leur passion.
Un premier combat a été mené – et gagné – hier, j’espère bien continuer sur ma lancée. Protéger les agriculteurs, ici, c’est également protéger les consommateurs de produits qui ne respectent pas nos règles sanitaires, environnementales et de qualité.
C’est aussi éviter que les petites exploitations croulent sous les frais et le poids administratif, au point soit de disparaître, soit d’être obligées de… devenir des mastodontes. Ce serait un comble! Sous prétexte d’objectif environnemental… on favoriserait les importations ou des modèles agricoles bien plus polluants. »
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